Ce mercredi 29 mars 2023, la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM) a animé une conférence de presse à Ouagadougou. Il s’est agi de présenter à l’opinion nationale, les nouvelles décisions qui concernent cette direction.
La Direction générale des transports terrestres et maritimes est un secteur qui s’occupe des transports et des prestations des services pour la délivrance des titres de transport.
Pour désengorger cette direction, les réceptions des dossiers d’immatriculation et la remise des nouvelles cartes grises sont délocalisées à Ouaga 2000, précisément à la salle de code. « Nous comprenons les désagréments que cela pose aux citoyens et à certains de nos partenaires, mais la situation du moment l’imposait », a expliqué le Directeur général de la DGTTM, Kanou Coulibaly. À cause du contexte sécuritaire, il fallait réduire les attroupements devant les guichets d’où la délocalisation. D’autres mesures seront prises à savoir, le paiement en ligne, la soumission de demande des titres en ligne et le métier de courtier des services de transport. « Nous sommes dans la réflexion pour trouver d’autres sites de gestion de la fonction immatriculation afin de désengorger le site de Ouaga 2000 et soulager les usagers de nos services », a-t-il informé.
Par ailleurs, le Directeur général de la DGTTM a évoqué la question de la corruption. Selon lui, la question de la corruption est plutôt due au comportement des usagers. Les usagers ne prennent pas le temps de s’informer. « Les prestations payantes de la DGTTM et des directions régionales en charge des transports sont régies par un arrêté conjoint des ministres en charge des transports et des finances. Cet arrêté a été relu l’année dernière pour l’adapter aux réalités du moment », a-t-il rappelé puis de déplorer : « Ces tarifs sont affichés sur un grand tableau à l’entrée de la direction générale. Mais nous avons constaté que peu de gens le lisent et s’y conforment ». Il n’a pas manqué de dénoncer le comportement des usagers qui préfèrent s’adresser aux démarcheurs qui les accostent plutôt que de s’informer à la source précisément aux guichets « Accueil et renseignements ». Il a aussi fait part de l’existence d’une page Facebook et d’un site web « dgttm.net » où les usagers peuvent télécharger les textes ainsi que les formulaires de demande des titres de transport. « Il existe des boîtes à idées prêtes pour recevoir les critiques, les propositions d’amélioration et les dénonciations de cas de mauvais comportements et de corruption des agents », a fait savoir monsieur Coulibaly. Certes, des difficultés sont rencontrées dans la remise des cartes grises mais en ce qui concerne les permis de conduire internationaux et les cartes grises internationales, « le dépôt des dossiers se fait le matin et le retrait du document l’après-midi », a rappelé monsieur Coulibaly puis d’ajouter : « Le démarcheur de mauvaise foi vous dira autre chose en vue de vous soutirer de l’argent ».
La transformation anarchique des véhicules et véhicules hors normes, a été dénoncée au cours de cette conférence. « Ceux qui exploitent des véhicules hors normes mettent le Burkina Faso en danger. Car la circulation des véhicules hors normes augmente l’insécurité routière avec la mise en danger volontaire de la vie d’autrui (accidents), la dégradation accélérée des infrastructures routières (destruction du bitume et des ponts). Cela crée un manque à gagner considérable pour l’économie nationale », a fait savoir monsieur Coulibaly.
« Il n’y a pas de frais supplémentaire pour accélérer le dossier à la DGTTM. C’est juste une forme de corruption », a confié le Directeur général. L’établissement des cartes grises et de la plaque pour les motos, coûte 16.200F et pour les véhicules, 32.200 FCFA. En ce qui concerne le renouvellement pour obtenir les nouvelles plaques d’immatriculation et les cartes grise,s il faut débourser la somme de 28.200F pour les véhicules et 16.200F pour les motos.
