Ouagadougou, 17 juin 2025 – Salle des Conférences de Ouaga 2000
Ce mardi 17 juin 2025, Son Excellence le Camarade Capitaine Ibrahim TRAORÉ a reçu les responsables de la Coordination Nationale des Associations et Volontaires pour la Continuité (CNAVC) du Burkina Faso. Une rencontre marquée par un discours direct et sans détour, dans lequel le Chef de l’État a rappelé les fondements et exigences de la révolution en cours.
Au cœur de son intervention, quatre axes essentiels : le recadrage, la communication responsable, la formation des membres, et un langage sincère entre les leaders. Le Président TRAORÉ a exhorté les leaders Wayiyans à cultiver l’humilité, à éviter les querelles internes et à travailler à l’unité des bases militantes dans les 13 régions du pays.
Dans un message fort, le Président du Faso a annoncé la création imminente d’une Brigade de Discipline. Pour lui, la révolution ne peut se faire sans rigueur. Il a rappelé que le Burkina Faso traverse une phase historique comparable à l’Europe des années 1800, notamment en ce qui concerne des pratiques telles que l’orpaillage artisanal. « Creuser avec la main, risquer sa vie dans les trous… cela rappelle une époque lointaine d’ignorance et de précarité », a-t-il souligné.
Le Président a insisté sur la nécessité d’enseigner notre propre histoire. Selon lui, l’impérialisme a toujours utilisé les Noirs contre leurs frères Noirs. Il appelle à une prise de conscience collective sur les traumatismes de la colonisation et à rejeter l’idée que « l’homme noir est condamné à la souffrance ».
S’adressant aux membres du mouvement Wayiyan, le Président TRAORÉ a fermement rejeté l’idée de privilèges ou de favoritisme liés à l’appartenance au mouvement révolutionnaire. Il a martelé que les Wayiyans ne sont pas des politiciens, et que ceux qui recherchent des marchés publics ou des avantages indus feraient mieux de « rejoindre la Côte d’Ivoire et ramener Blaise Compaoré ».
Sur le plan sécuritaire, 1.500 milliards de francs CFA ont été mobilisés pour l’équipement des forces armées. Le Président a révélé que même de petits missiles coûtent entre 60 et 80 millions de francs. Il a dénoncé les anciennes pratiques où des dons masquaient des attentes de contrepartie, affirmant que ces méthodes sont désormais révolues.
Le Chef de l’État a appelé tous les leaders Wayiyans, présents comme absents, à transmettre fidèlement le compte rendu de la rencontre dans leurs régions respectives. Il les a invités à bannir les rivalités, notamment à Ouagadougou, et à œuvrer avec sagesse et unité.
En conclusion, le Président TRAORÉ a déclaré que le Burkina Faso est aujourd’hui le miroir de l’Afrique noire. Il a exhorté chacun à faire preuve de solidarité, d’humilité et de tolérance, pour porter haut la flamme de la révolution et défendre la dignité du peuple noir sur la scène mondiale.