Ouagadougou, 23 mai 2024 – Dans une salle comble de l’Université Privée de Ouagadougou (UPO), Hada Ibrahim, étudiant nigérien, a soutenu brillamment son mémoire de Master 2 en droit public approfondi. Son étude, intitulée « L’applicabilité du droit international humanitaire dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, » a attiré un large public cosmopolite, composé de Burkinabè, de Nigériens et de Maliens, au vu de l’importance et la pertinence de ce sujet pour les pays de l’AES.
Le Sahel, région traversée par des défis sécuritaires complexes, est au cœur des préoccupations internationales. La montée du terrorisme a exacerbé les conflits, rendant la situation humanitaire de plus en plus précaire. C’est dans ce contexte que le travail de Hada Ibrahim trouve toute sa pertinence. Son étude explore comment les principes du droit international humanitaire (DIH) peuvent être appliqués dans les opérations de lutte contre le terrorisme, tout en respectant les droits fondamentaux des populations affectées.
Hada Ibrahim dans sa recherche a mis en exergue plusieurs aspects lors de sa soutenance. De cette étude, on peut retenir (1) la Distinction entre Civils et Combattants: un des principes fondamentaux du DIH est la protection des civils et Hada a analysé cette question profondément.
Dans son mémoire, l’impétrant a fait ressortir la proportionnalité et la nécessité du DIH en évoquant les principes du DIH dans les opérations militaires, notamment en évitant des dommages collatéraux disproportionnés qui pourraient affecter des civils et des infrastructures civiles.

Quant aux défis juridiques et pratiques, Hada a identifié les difficultés rencontrées par les États du Sahel pour intégrer et appliquer efficacement le DIH dans un contexte de lutte contre le terrorisme, où les belligérants ne respectent souvent pas les lois de la guerre.
En dernier ressort, les droits des détenus ont occupé un pan important dans la recherche dédié aux conditions de détention des suspects de terrorisme, en mettant l’accent sur la nécessité de respecter leurs droits fondamentaux conformément aux conventions internationales.

La soutenance de Hada Ibrahim a non seulement apporté une contribution académique de premier ordre mais elle a aussi renforcé le débat sur les méthodes et les stratégies à adopter pour lutter contre le terrorisme tout en respectant les droits humains et les normes internationales. Les échanges qui ont suivi la présentation ont démontré l’engagement des participants à chercher des solutions respectueuses des lois internationales pour résoudre les crises sécuritaires au Sahel.

L’accueil enthousiaste et l’intérêt manifesté par le public cosmopolite présent témoignent de la pertinence du sujet étudié par Hada Ibrahim. Sa recherche ouvre la voie à de nouvelles discussions et thématiques et à des études futures sur la manière dont le DIH peut être efficacement appliqué dans les contextes de lutte contre le terrorisme.

In fine, la soutenance de Hada Ibrahim à l’Université Privée de Ouagadougou marque une étape importante dans l’étude des interactions entre le droit international humanitaire et la lutte contre le terrorisme. Son travail peut influencer positivement les politiques et les pratiques dans cette région du Sahel en proie à des défis sécuritaires majeurs. Le jury composé du Pr Martial Zongo ( Président du Jury), de Dr Balboné ( DM) et de Dr Julie Diendéré ( Rapporteur) a sanctionné le travail par une note de 15 ( mention bien).